L’Autriorgue

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Description

Chronique de Jacques Aboucaya (critique littéraire et musical) :

“Christophe Lier possède, outre d’indéniables dons de pianiste inscrit dans la tradition du bop, celle de Bud Powell, un coup de crayon et de pinceau inspiré. En témoignent ses portraits de musiciens et la pochette de son album « L’Autriorgue. La Ballade Vent » (3).  Il s’y produit à l’orgue Hammond B3, en compagnie de Paul Bossy (guitare) et Jean Lou Escalle (batterie). Deux musiciens qui forment avec lui un trio homogène.

Les trois protagonistes font preuve d’une technique accomplie. Christophe Lier retrouve à l’orgue son aisance de pianiste, son utilisation de toutes les subtilités harmoniques, son imagination d’improvisateur. Paul Bossy appartient à cette catégorie de guitaristes dotés d’une indéniable virtuosité. Ils la font parfois valoir par une volubilité constante, ce qui est le cas dans cet album. Quant à Jean Lou Escalle, il met toute son expérience et son sens de la polyrythmie au service du groupe.

Les compositions du leader déclinées ici ne sont pas dépourvues de séduction. Toutes, à un titre ou un autre retiennent l’attention. S’il fallait en citer une, caractéristique de l’album, ce serait sans doute la pièce qui lui donne son titre. La Ballade Vent , qui met en valeur, outre le guitariste, le compositeur lui-même auteur d’un solo fort bien

construit. Mais des morceaux tels Si Pi m’était Compté, Black Bossa ou Samba O’Rhum, aux rythmes sud-américains, ont aussi de quoi séduire. Soit un album qui mérite de retenir l’attention. Il s’inscrit dans la tradition des trios similaires qui ont jalonné l’histoire du jazz, ceux de Wild Bill Davis, Jimmy Smith, Larry Young. Ou, plus près de nous, d’Eddy Louiss, Joey De Francesco, Emmanuel Bex ou Benoît Sourisse. Autant de références qui viennent spontanément à l’esprit. Preuve que l’album de Christophe Lier appelle à des comparaisons plutôt flatteuses !”

Jacques Aboucaya